Friday, March 30, 2007

Bridges taking the quest for single men on high seas!!!



That's it! I've had it with Ottawa singles, I'm taking my business elsewhere! Well, for one week, that is....




I will be boarding the magnificent Carnival Legend from Fort Lauderdale port, Florida on April 1st for 8 fun-filled days in the Caribbean sea...ahhh....St. Kitts, St. Lucia and St. Martin will be on the menu, as well as about 250 singles from all over the world! If you want to check it out, click here, and perhaps you can organize your own little trip!



I've never been on a cruise before, so this will be a first for me. I'm leaving tonight for Montreal, and will be hopping on a flight to sunny Fort Lauderdale on Saturday morning, for one day of Luxury at a posh Ft. Lauderdale hotel & spa, thank you very much, to make myself even more relaxed and beautiful before boarding for party central...ah....now that, my friends, is the life. La dolce vita, just like it should be :)



Pour les lecteurs des aventures de Christophe & de Sophie, je vous laisserai un autre passage avant de quitter, histoire de vous divertir pendant mon absence!



Oh, and one little thing before I leave...you know how funny coincidences happen when you're not expecting them? I have told you before about my heartbreak over the British dude that left me stranded here in Ottawa, you know, the one me & my friends affectionately call Mr. Fuckface....well, he's been living in Nottingham for a year now, and sometimes, not very often, I hear from him, to realise that no, he's not better, and that yes, looking back, it's probably best that he, to put it lightly, buggered off. Case closed. Now for the funny coincidence.



As a woman who likes to keep up with international issues, I sometimes read the Guardian newspaper on line. And of course, given my profound love of English men, had to put up a profile in the "soulmates" section of the paper, just to see, you know, what's out there. I did that in January, and forgot about it. I wasn't planning to go to England soon at the time. A few days ago, I received an email from the site saying that somebody had sent me a message, and I have to say, I was curious. It was from a 33 year old man from Nottingham, but, no picture was available to be seen... Of course, Mr. Fuckface IS 33 and lives in Nottingham, so....I figured...that's probably him, right?



WRONG!!



It was simply a very sweet, charming and courteous English illustrator who fancied my profile for some reason and felt compelled to reach out to yours truly. We did have a very short conversation over MSN and exchanged emails...Perhaps we will keep in touch, who knows, stranger things have happened, at least in my lifetime! He seems to be a very interesting individual, he has the most amazing jaw-dropping eyes I have ever seen on a profile picture, and he is an accomplished artist....what can I say... (Bridges sighing and batting her eyes) courteous, charming, British, artistically inclined and gorgeous eyes? Perhaps I should steer the boat towards the UK??? Now this, ladies and gentlemen, is material for a romance novel that would make all Canadian girls swoon. I'll get started. :) A cruise is a great setup to write a romance novel, no??? Hasn't this been done before? Wait....

The Love boat....
soon will be making another run....
The love boat....
promises something for everyone....



That's a great idea! Could make a great TV show!!!! ;)


I'm heading out, things to pack, places to go, people to meet....will come back with follow-ups on April 11th! (Or maybe sooner given there are computers on the Love boat!)




Cheers, speak soon!
(Bridges, waving her handkerchief from the deck!)

Thursday, March 29, 2007

Christophe (VII)

Christophe est debout devant la porte, verre de vin à la main. Tu as fait ce que je t’ai demandé, ma jolie? Je le regarde, je souris. Je suis à bout de souffle. Oui, voilà. Avant de déposer mes sacs, avant de retirer mon manteau, je lui tends mon poing fermé. Il me regarde, ravi. Il ouvre la main et je laisse glisser le string dans sa paume. Il le frotte lentement entre ses doigts, le porte à son visage et le hume en fermant les yeux, tout en continuant de le caresser. Il sourit, satisfait. Il prend une gorgée de vin, sent mon sous-vêtement une autre fois avant de le déposer sur le comptoir de la cuisine, derrière lui. Il se dirige vers moi, dépose son verre de vin sur la table près de l’entrée, enlèves ton manteau, donne-moi tes choses. Il m’aide à retirer mon manteau, le range dans la penderie, prends mes bagages et disparaît quelques instants dans une autre pièce. J’essuie mes bottes avec minutie sur le tapis mais ne les retire pas.

L’appartement de Christophe est immense; c’est une ancienne école de formation pour infirmières du début de siècle. Christophe a acheté l’immeuble il y a quelques années avant de le rénover et d’en faire deux condos. Le sien, situé à l’étage, compte au moins 7 pièces. La plus grande, dans laquelle nous nous trouvons, la cuisine/salle à manger/salon, est la plus spacieuse. Toutes les boiseries sont d’origine, ainsi que les planchers de pin. J’adore ces planchers. Mes pas y résonnent comme nulle part ailleurs. Je m’avance dans la pièce. Il y a un feu dans la cheminée, de la musique joue, je crois reconnaître Bach mais je n’en suis pas certaine, je ne m’y connais pas vraiment en musique classique, un seau à glace contenant une bouteille déjà entamée et une coupe vide qui n’attend que d’être remplie sont déposés sur la table à café. Je suppose qu’elle est à moi. Mon regard se promène sur les nombreuses photos en noir et blanc accrochées aux murs. Il s’agit de photos de corps, ou plutôt de morceaux de corps, car on n’en voit que certaines parties. C’est un jeu de trompe-l’œil. Ce sont des photos suggestives de près, mais de loin, elle ont l’air de montrer autres chose. Des bouts de seins qui s’échappent d’un décolleté plongeant, des poignets liés par des cordes, des hanches bien rondes entre des mains d’hommes, toutes en noir et blanc. Ces photos sont toutes soigneusement encadrées et disposées en damier sur le mur du fond de l’appartement. L’effet est saisissant. Mon regard se fixe sur l’une d’entre elles, au centre. On y voit une bouche de femme, grande ouverte, lèvres que je devine peintes en rouge, et le bout d’un sexe masculin en érection apparaît dans le coin inférieur droit. De loin, avec l’effet de la perspective, on jurerait que c’est un gros plan d’une femme hurlant dans un micro. Je me fais la réflexion qu’il ne doit pas y avoir souvent d’enfants en visite dans cet appartement pour y exposer de telles photos.

J’entends Christophe, ses pas sont feutrés, il est chaussé de pantoufles. Il s’approche de moi, tu as bien fait ça, j’ai mis tes choses dans la chambre, raconte-moi comment tu as fait pour retirer ton slip, tu as été rapide, dis-donc – il m’offre du vin, bien sûr, j’accepte, l’alcool me fera le plus grand bien, il en verse délicatement dans la coupe vide sur la table à café, puis va chercher la sienne. Je lui souris, je suis nerveuse mais je ne crois pas le montrer, je bois mon vin d’un trait et dépose à nouveau la coupe sur la table, vide, déjà. Christophe y verse encore du vin, ma parole, tu es assoiffée, il est content mais inquisiteur, il attend, je reprends la coupe de ma main droite et nous portons un toast à ma réponse qui ne saurait tarder, Christophe me fixe droit dans les yeux, et moi je me surprend à baisser aussitôt le regard pour fixer mes pieds.

Mais qu’est-ce que je fous?

Je suis belle, désirée, et c’est comme ça qu’il faut que je sois, c’est ce que je veux, non? Je relève la tête, il attend ma réponse, j’ai peur, Christophe sourit et a les tempes grisonnantes, ça me rassure. Tu es belle, il me dit. La musique m’enivre, le vin est délicieux, mes sens s’engourdissent doucement, la chaleur du feu est bonne et mes cuisses se réchauffent peu à peu. Christophe s’assied sur le canapé et me fait signe de m’asseoir près de lui en tapotant sa main sur le coussin. Viens ici.

Tuesday, March 27, 2007

The day after election day in Quebec

Just so you know, I won my elections.

I voted for Pauline Marois. She's probably on a beach somewhere, as we speak, drinking a cocktail, and saying, not even trying to hide her smile, "well, they got what they deserved!" (Those chauvinists parti québécois pigs! Tant pis pour eux - gang de crétins misogynes - no wait, that's from me - )

It would have been a completely different Quebec today, had Pauline been (rightfully so) chosen to be FIRST leader-ess of a politicial party in Quebec, but then again, what do I know, hey?

I would have voted for you Pauline, if only you had been there. Instead I stayed home, sulked, pouted, and threw popcorn at the TV.

Then, I did my toe nails.

Screw all of you political idiots.

Saturday, March 24, 2007

Christophe (VI)

De toute façon, avant même d’accepter de me plier à ses exigences, j’avais déjà mon plan B en tête, et je souriais à l’idée que je réussirais à le déjouer. Je suis accoutumée aux victoires faciles et à remporter les matchs sans trop d’efforts, et l’occasion était trop belle pour refuser. Je me mobilise jusqu’à la victoire, jusqu'à ce que l’adversaire reconnaisse qu’il m’a sous-estimée. Vaincre l’adversaire tout en feignant sa propre défaite demande un sens de l’analyse rigoureux et une vision à long-terme que j’aiguise depuis l’adolescence. Et puis je ne grogne pas, moi. Quand je mords, c’est pour ne lâcher prise qu’avec le morceau de chair entre les dents. Je prévois les coups et jette de la poudre aux yeux pour que l’adversaire s’enorgueillisse de ses petits succès jusqu’à en perdre le sens du combat. Je vois loin. Et j’attends. J’attends patiemment le bon moment pour déclamer ma victoire haut et fort. Qui de nous deux gagne, au bout du compte? C’est moi, ça ne peut être que moi. Je gagne ou je ne joue plus. Je gagne ou je tue. Je gagne ou je meurs. J’aveugle l’adversaire par l’euphorie de sa victoire, puis je l’accule au pied du mur. Sa victoire a un prix. Je l’ai laissé gagné, maintenant, je le fais payer. Il paie, et donc je gagne. Fin de la partie. Mon ultime stratégie militaire est de perdre volontairement mes batailles afin de mieux gagner la guerre. La guerre de quoi, la guerre de moi, je ne sais trop.

À nous deux, Christophe.

Je traverse la rue, en faisant bien attention de ne pas glisser, je porte des bottes à talons tout de même, et la froidure me pince les cuisses et les fesses, nues sous ma jupe. Devant la porte du condo de Christophe, je dépose mes sacs sur le trottoir, et j’appuie sur le commutateur de l’interphone afin de l'avertir que je suis arrivée. Il est 18 h 56.

-Oui?
-C’est moi, Christophe.
-Tu as fait ce que je t’ai demandé?
-Bien sûr! Tu m’ouvres? On se les gèle! Et ce n’est pas métaphorique!
-Bien. Montes, alors!

Le timbre de la sonnette retentit, déverrouillant d’un coup afin que je puisse monter chez Christophe. Je pousse la porte, et la main dessus, je me retourne afin de prendre mes sacs, de me les accrocher à l’épaule tout en laissant la porte ouverte à l’aide de mon postérieur en proie à la froidure, je me retourne à nouveau, j’entre dans le vestibule, referme la porte, et rapidement, d’un seul geste, glisse ma main sous ma jupe et retire mon string caché entre mes cuisses en le gardant bien au chaud au creux de ma main. Chaud et humide, qu’il a dit Christophe. Il va être servi, parce que de toute évidence, malgré le froid qui ronge, ça m’excite, ce petit jeu. Je monte lentement les escaliers, sourire coquin, le cœur battant d’excitation, en faisant résonner mes talons à chaque marche. Christophe a laissé la porte de son appartement entrouverte. Arrivée en haut des escaliers, je la pousse doucement et j’entre chez lui.

Thursday, March 22, 2007

Follow-up on the Single gourmet adventure(s)

Am I the only woman who noticed?

I've been to a few of these single events now, wheter it's with this one, or speed-dating, or meet-market, I've been there, I've done it, and I have to say...Sorry guys, but you kinda suck compared to the girls!

The women I have seen in these events, first off, outnumber the men. The women are pretty, intelligent, witty, funny, have their shit together, many of them are single mothers, they have their own careers, they have their own houses, they have master's degrees and doctorates, to put it lightly, they basically ROCK and they're out on the prowl, looking for potential mates. But of course, with all these qualifications, they're quite picky. And they're allowed to. But they are faced with these guys. Look around. girls. Please tell me I'm wrong. Please. I beg you.

The men who go to these events, on the other hand, are a whole other story. Most of them seem scared, uncomfortable, shy, socially challenged and the majority come off as being a bit needy. (Well what did you expect Bridges! It's a SINGLE'S meetup!! er....helloooooo!!!!) OR, they are desperatly in need of a serious makeover. Here's an idea for Ottawa business people : Makeovers for guys! Transform an IT geek into a charming and sophisticated attractive bachelor! Get him some decent clothes! Give him a haircut! Please, please, get him some new shoes! and some fashion lessons...

1- Do not wear a baseball cap if you're over 22. EVER.
2- Do not wear white socks, except at the gym. EVER.
3- Buy the girl a drink, will ya? Sorry pal, but you'll never get laid if you don't provide the booze. Old fashioned, I know, but it's the truth. (I know, the truth hurts.)
4- Don't entertain two university graduate women with the stories of your collection of TV shows from the 60's and 70's and try to impress them by knowing all the names of the B actors who played so-and-so's character - It doesn't quite work. (It didn't work for me or L...in fact, it kind of creeped us out.)
5- Women usually don't bite (see #3) so it's OK to ask for a phone number at the end of the evening!

I did have a good time last Saturday, and tonight as well. However, gentlemen, we women have got it going on, and you guys are struggling to catch up.

Catch up to speed already, will ya?


(er...Bridges...when was the last time you had nookie? Just saying.)

Wednesday, March 21, 2007

Heard in the head reviser's office

Me, trying to get the head reviser's attention

Hello....sorry to disturb you, it's just, I noticed a few wrongful corrections that were done to my texts lately...

The head reviser, mumbling and still head deep in her documents

MMmmmmm...yes?

Me, trying to go quickly because it's March and I'm quite surprised that she's actually acknowledging me

Well, in English, you can say "so-and-so's BIO...when you give a little resume of their work... the real term for this in French is "Notice biographique", and the revisers keep on changing it to "biographie", which is something completely different, as is, somebody's biography, a book, a big thick book, you know? Perhaps just a quick note to revisers would correct the problem.

The head reviser, intrigued

Hum. I see. (pondering)

Me, patiently waiting for an acknowledgement

It's in the dictionary, you know. It's basic French.

The head reviser, wanting to get this over with quickly

I wouldn't worry about that. Nobody will know the difference anyway.

Me, a bit shocked

Ohhhhkay....

Note to self : What's translation all about then, damn it!!! And I've been wasting all this time trying to find the right word??? How do you say "Ah pis mangez toute d'la marde", in English???

Christophe (V)

En effet, comment puis-je oublier ?

Lorsqu’il m’a fait part de sa demande, j’ai failli pouffer de rire avant de me rendre compte qu’il ne blaguait pas. Il prend un peu trop au sérieux ces jeux sexuels auxquels nous nous adonnons. Je crois qu’il s’agit pour lui d’une sorte de rituel initiatique alors que pour moi, ce n’est qu’un jeu. L’effet que ces jeux ont sur Christophe me branche plus que le jeu en question. Disons que j’ai accepté de satisfaire à sa demande à la fois parce qu’il s’agit d’une entente tacite entre nous, il me demande de lui obéir et je lui dit oui, mais aussi parce qu’a chaque fois, je suis curieuse de voir les résultats. Et puis aussi par défi. J’aime bien lui faire croire qu’il peut jouer avec moi alors qu’il n’en est rien. Il ne sait pas que c’est moi qui joue. Je fais semblant. Constater qu’il croit me mettre dans l’embarras est très amusant. Il ne me connaît pas encore suffisamment pour savoir que je prends tout au pied de la lettre, et c’est habituellement pour tourner les situations à mon avantage. Désobéir tout en n’enfreignant pas les lois est un plaisir dont je me suis trop longtemps privée, tout comme les jeux, d’ailleurs. J’adore jouer. Je ne m’en prive plus.

Avant de t’engager dans l’escalier pour venir chez moi, je veux que tu enlèves ta petite culotte et que tu me la remettes entre les mains dès que tu entreras chez moi. Je veux qu’elle soit encore chaude et humide quand tu me la rendras, avant même d’enlever ton manteau, alors tu devras la porter pendant toute la durée de ton trajet jusqu’ici, et l’enlever devant chez moi, sur le trottoir, tout juste avant de me la remettre.

D’accord. C’est ce que je lui ai répondu. D’accord. J’ai feint d’être contrariée. Je ne sais pas pourquoi. Je crois que c’est ce qu’il voulait, que je sois contrariée, que ça m’embarrasse. Il aime ça, le cochon. Ça le fait bander. Go figure. Je l’imaginais très bien, à l’autre bout du fil, en train de m’imaginer debout, devant sa porte, plantée sur le trottoir de la rue Laurier, empêtrée dans mes bagages, le souffle visible dans le froid de février, sous la faible lumière des réverbères, à tenter de retirer ma petite culotte sans attirer les regards des passants, le g-string pris dans les talons hauts, en rougissant de honte de m’humilier ainsi afin de lui faire plaisir…et moi je lui ai dit oui. Oui, Christophe. J’ai accepté de lui obéir. Je ne lui ai pas dit de se faire foutre, ni refusé de le voir.

J’ai dit d’accord.

Wednesday, March 14, 2007

Here I go again on my own (It's all in the quest, maties)

Well Bridges is at it again.

Trying to palliate her emotional deficiencies by putting herself on the spot in a public environment, or, in English please, having a go at pre-arranged potential mating. :)

This one's called The Single gourmet, and it promises to reunite only the cream of the crop of Ottawa professional singles looking to meet others of their kind. It will be my first visit, since you have to be a member to have the privilege of joining others in an activity that promises to be posh, oh-so-upscale and hopefully, fun. I am still to find out how the whole evening is set up and what kind of people actually get together in these events to mingle. Be sure yours truly will be checking it out and checking out the gentlemen; I will tell you all about it, even the most gruesome details. Nothing, or rather nobody, shall be spared.

Stay tuned as I will head out to the St. Patrick's day event this Saturday. I might just wear my green buckle shoes for the spirit of the Irish. :)

Dernière heure : I was just invited to a party to celebrate one of my friend's new condo just before I go off to the Crowne Plaza. She's a university professor, I think I mentionned her before; hopefully, new members of the opposite sex to add to my little black book! Two things I will have to entertain you with sometime on Sunday :)

Me and my single-mother friends, having tea in 2097


Thanks to Geneviève!

Monday, March 12, 2007

Christophe (IV)

J’ai garé la voiture directement en face du condo de Christophe. J’ai de la chance. Je n’aurai pas à tournoyer pendant une demi-heure autour du pâté de maison, ni à faire attendre Christophe. J’ai déniché un stationnement inconnu des fêtards de la rue St-Laurent et boudé par les résidents du quartier, entre deux conteneurs à déchets, près de l’église et derrière le restaurant Thaï dont Christophe m’a parlé afin de bien s’assurer que je n’y aille pas. De son balcon, il peut voir ce qui se passe derrière le restaurant, et je n’ai pas demandé à en savoir plus. Je le crois. Le seul problème, c’est qu’en sortant de ma voiture, je dois faire beaucoup de bruit pour effrayer temporairement les rats engraissés aux vieux restants de rouleaux de printemps afin qu’ils ne m’importunent pas alors que je sors de ma voiture. Je n’ai jamais eu la désagréable surprise de tomber face à face avec l’un d’eux, mais je n’ai pas la moindre envie de prendre la chance. Les souris et les rats me font faire des cauchemars horribles, les femmes ont toujours eu peur des souris, c’est bien connu, ils me font revisiter mes souvenirs de femme au foyer, je fais mon lavage, dans ma maison de banlieue générique, et là, tout au fond de la salle de lavage, parmi le linge sale, une souris! Quelle horreur! AAARGH! Je crie, je hurle, au secours, aidez-moi quelqu’un, alors pour ne pas que ça arrive, je fais tout un tabac dès que j’ouvre la portière de la voiture, je chante, Ginette Reno, pourquoi pas, Au fil de l’eau, on voit son âââââme…avec le temps…on devient fââaaâmme… Je m’extirpe de la voiture avec difficulté, la ceinture de sécurité s’emmêle dans mon manteau, mes bas stay-ups se déroulent d’un seul trait long de mes cuisses, quelle invention diabolique que ces bas de merde, s’ils n’étaient pas si sexy j’en ferais des attaches pour sacs à ordures, je fait claquer mes talons pour effrayer les rats, je brasse mes bagages, je fais du bruit. Cette expérience devient de plus en plus complexe, je relève mes bas en prenant soin de ne pas y faire d’accroc et tant qu’a être sous ma jupe, je vérifie que mon string supplémentaire se trouve bien au chaud entre mes cuisses, tout est en place. Je suis maintenant debout, à côté de ma voiture, et je tente de tout transporter d’un seul coup. Tout est là : mon bagage pour le week-end avec tout ce que Christophe m’a demandé, ma caméra numérique, mon sac à main. Je prends tout sur mes épaules, et je verrouille les portières en cliquant sur mon porte-clé. La réservation est à 7 h 30 pile, ne soit surtout pas en retard m’a dit Christophe au téléphone avant que je ne quitte l’appartement. Et n’oublie pas ce que je t’ai demandé de faire... Mais non, mais non, Christophe, je n’oublierai pas.

Comment puis-je oublier ?

Thursday, March 08, 2007

Happy International women's day, ladies!


Wednesday, March 07, 2007

Bridges kicked off the pedestal

Thought I'd share this with you.

Today, I left the office @ 12 h 30 in a rush, just in time to avoid making a complete fool of myself in front of all the weirdos who work there. (Yes, I know I'm part of them) I am having a bit of a nervous breakdown, to say the least. It hasn't happened to me in a while, but today, it hit. Hard.

A downer. A depressive wave.
Yeah, one of those.

Before collapsing in a pool of tears for no apparent reason, Bridges logged out her computer, walked diligently to her bosse's office, said she wasn't feeling well, and calmly walked out of there. In the elevator, down from the 5th to the first, through the opening doors, then rushing to her car. She drove back home like a mad woman, trying not to give in to the wave that was hitting her. Tears obstructed her view, but she knew the way pretty well. Plus, there was a whole box of kleenex next to her so she could wipe her snotty face. Disproportioned thoughts ran through her mind as she was zooming across the Champlain bridge : The gorgeous RCMP officer from Nova-Scotia she had snuggled to over the weekend who wasn't calling her back; her kids away for the whole week; her thesis that was left behind a few weeks ago; her crappy documents that revisors covered in red. And purple. And green. And him.

Mr. Fuckface.

As soon as she got home, Bridges ran upstairs, took the phone in her hands, jumped into bed and frantically dialed the number. What time is it in England now? She thought. Who cares. He'll pick up.

-Why did you leave - why are you such an idiot - why aren't you coming back - why don't you love me - WHY DOESN'T ANYBODY LOVE ME???

-I don't know-I don't know - I can't - I do love you - You're the greatest person in the world, I...

Bridges smashed the cordless phone against the wall in a fit of rage.

Then she cried for two whole hours, until she had to stop out of exhaustion. She then got painfully out of bed, still sobbing, then came down the stairs. Bridges sat in front of her computer and started writing. Anything, really. Anything to forget she had just made a fool out of herself, to...herself.

I wish somebody could make me some tea.

Tuesday, March 06, 2007

Christophe (III)

J’ai regardé par la fenêtre pour vérifier si la pimpante animatrice ne se trompait pas. Non, pas de neige qu’elle a dit, du moins pour les prochaines vingt-quatre heures. Pas de neige, mais du froid. Une vague de froid intense, changeant Montréal en patinoire et les Montréalaises mal vêtues en statues de glace. Si vous n’avez pas besoin de sortir, restez chez-vous, qu’elle disait. Si elle avait su se faire plus convaincante et moins moralisatrice, j’aurais sûrement accordé plus d’attention à ses propos. « Mange d’la colle, tête de poule! » Je lui ai tiré la langue, ce n’est certainement pas elle qui va me faire changer d’idée. Vous devez comprendre qu’en vivant seule avec des enfants, on en vient à se créer des colocataires compréhensifs et patients; miss météo à tuque rose ne m’a jamais menacée de ne pas payer sa part de loyer ou de me quitter à force de subir mes sautes d’humeur. Elle est toujours de bonne humeur et se fait rassurante quand le temps se gâte, et puis quand elle m’énerve, je lui ferme le clapet en appuyant sur « mute ». Elle est géniale, miss météo. Je dois maintenant me dépêcher; j’ai rendez-vous chez Christophe à 7h au centre-ville, je ne suis pas tout à fait prête et je dois calculer environ vingt-cinq minutes pour traverser le pont et me rendre dans le mile-end.

Thursday, March 01, 2007

Calling all cunning linguists

Here is short piece written by journalist Keith Nuthall, published in The Lawyer Magazine. Please feel free to comment! (I can sense a debate here...Blue! Choubine! waddaya say?)


"An initiative bound to irritate any lawyer practising in English, a highly connected Francophile international group is pressing for the French language to have precedence in any translation dispute regarding European law. Why? Well, it's simple, secretary of the Academie Francaise Maurice Druon told the European Parliament this week: "The language of Montesquieu is unbeatable." M Druon claimed that while "the Italian language is the language of song, German is good for philosophy and English for poetry, French is best at precision, it has a rigour to it. It is the safest language for legal purposes." His Committee for the Language of European Law (CPLDE), supported by former Romanian prime minister Adrian Nastase and Polish MEP Bronislaw Geremek, wants French versions of EU law used when there are disputes over translations. These have occurred, for instance over appointing the director of EU anti-fraud office OLAF: in French, the European Commission must consult MEPs and ministers; in German and Polish, it must secure their agreement."