Sunday, August 19, 2007

Bridges & the kids off for vacation


The kids and I will be off until It's time for them to go back to school, On August 29th. Meanwhile, we will be visiting the Toronto Ex (my son wants to see the Guiness world record of the highest Lego tower being built) and spending a week in Orlando, Florida, at the Hard Rock Hotel & Universal Studios, right next door!

Au revoir!

Monday, August 13, 2007

Vos doigts trempent dedans

Le test de grossesse positif traîne toujours sur la table à café, en attendant de choquer quelqu’un d’autre. Assise mollement dans mon fauteuil comme si de rien n’était, les jambes surélevées, je tripote nerveusement la télécommande de la télévision, en tentant tant bien que mal de trouver quelque chose qui retiendra mon attention pendant plus de trois minutes. Que de la merde. Déjà que la télévision nous offre la « télé-réalité » en direct tous les soirs, le jour, c’est encore pire. Regarder une animatrice /sexologue nous parler de pénis et de vagin sur un ton nasillard de maîtresse d’école, la bouche en cul de poule, est vraiment une expérience psychotronique. Dans l’état où je suis, je m’attends à voir surgir un caméraman du décor et lui foutre un vibrateur dans la gorge, la tirer par les cheveux et se mettre à l’enculer par derrière en pleine télévision. Ça lui donnerait un peu de crédibilité, tiens; cette femme dégage autant d’énergie sexuelle qu’un parcomètre expiré. En tous cas, ça lui enlèverait le manche à balai qu’elle a dans le cul. Et puis ça me changerait les idées. Ça, madame, c’est de la télé-réalité! Et en plein jour! Écouter de pauvres crétins raconter de quelle façon ils ont été abusés sexuellement dans leur jeunesse est vraiment le summum du bide télévisuel. C’est tellement pathétique; je n’ai absolument aucune sympathie pour ces cons et conasses. Je les méprise tous autant qu’ils sont. Ces gens n’ont vraiment rien à faire de leurs journées pour raconter leurs névroses sexuelles et leur flagrante bêtise à une matante cochonne. La majorité des ces idiots inventent tout, de toute façon. Aussitôt que quelqu’un daigne écouter ce qu’ils ont à dire, que les projecteurs sont braqués sur eux, ils sont prêts à tout pour demeurer dans la lumière aussi longtemps qu’ils le pourront, quitte à se confesser en chantant et en giguant, for entertainment purposes. Quand la réalité se mire à travers la lentille de la fiction, est-ce la fiction qui devient réalité, ou le contraire? Si on invente sa vie, vit-on dans une fiction? Comment peut-on savoir si la réalité est vraie si personne n’en est témoin? La vie des gens semble parfois tellement triste et moche que seul l’outre mesure de malheur la rend intéressante. Et le fait de raconter sa vie à la télé rend le quotidien important, puisqu’il retient l’attention. Quelqu’un, enfin, nous regarde.

Je les plains, je pense même téléphoner à cette animatrice misérable afin de lui dire à quel point son émission est plate, plate, plate. À mourir d’ennui, à se pêter la tête sur les murs, à se planter une fourchette dans la main gauche, juste pour voir si on peut encore sentir quelque chose.

Je porte la même robe de chambre depuis deux jours, et je n’ai pas pris ma douche depuis que je l’ai enfilée. Je ne fume plus, ne boit plus, ne me fait plus vomir. Je passe mes journées à dormir. En fait, si : je vomis tout de même, mais cette fois, je n’ai pas besoin de me foutre le doigt dans le fond de la gorge. Les hormones de grossesse en effervescence ont le même effet sur mon estomac qu’un index bien placé sur l’aluette. Je me force à manger, même si je n’ai pas faim. Les seules choses que je peux avaler sont maintenant des biscuits soda salés, et des cornichons Mrs. White. Je sais, c’est le truc le plus cliché qui soit. Mais d’écouter l’inconscient collectif est la seule chose qui m’empĉche d’être tout à fait seule en ce moment. J’aurais pu choisir de bouffer de la crème glacée aux fraises et du smoke-meat, mais ça fait engraisser, et puis ça se vomit très mal.

Je suis tout l’envers de qui j’étais. Avant, j’étais une enseignante aspirante-écrivaine perturbée, maintenant je suis une écrivaine engrossée perturbatrice et une enseignante expirée. Je n’ai pas travaillé depuis une semaine, lorsque que j’ai annoncé à mes patrons du cégep que j’étais enceinte.

Impudique et sous le choc, j’ai déballé tout mon sac devant mes collègues lors du dernier meeting des profs. Tout le monde me regardait comme si j’étais complètement folle. À leurs yeux, j’avais perdu la carte, l’enseignement collégial m’avait fait perdre la boule. Je leur ai tout expliqué, pourtant, sur le ton le plus égal qui soit. Aucune trace évidente de stress post-traumatique, ni de dépression pré-partum. Je leur ai raconté que j’étais enceinte d’un amant dont j’ignorais le nom. Comme les gens des départements de littérature sont friands d’histoires croustillantes, mon auditoire était suspendu à mes lèvres, et nul ne pouvait me contredire ou remettre en question la crédibilité de mon histoire. Je faisais maintenant partie de ces gens médiocres qui téléphonent aux émissions en direct afin d’étaler leurs traumatismes et leurs déboires conjugaux sur la place publique. Ma réalité devenait maintenant fiction. Ou était-ce le contraire? La ligne entre les deux devenait de plus en plus mince. Comme le caoutchouc d’un condom que je croyais à toute épreuve.

Quand j’ai dit à Lee que j’étais enceinte, il m’a regardé avec un grand sourire et est demeuré silencieux pendant au moins cinq minutes. Moi j’attendais qu’il dise quelque chose. Wow! Tu es contente? De toute évidence, lui, était ravi. Comme ça, instantanément, sans trop se poser de questions. Spontanément heureux. Tout de suite il a cru qu’il avait quelque chose à voir dans cette histoire de reproduction. Je l’ai regardé, droit dans les yeux, et je lui ai répondu : « Oui. Je suis contente.» Il a vu que quelque chose n’allait pas; remarqué mon malaise, mes yeux embués mon air stoïque, ma main droite qui se dirigeait furtivement vers mon ventre, mon regard étrangement absent dans un moment qui se voulait être un des moment les plus tendres et intimes de la vie d’un couple. Mais mon regard n’allait tout simplement pas avec l’idée fantasmée qu’il s’était fait de SA grossesse.

Puis, il s’est mis à calculer. Et à transpirer.

Je l’ai vu : c’est à peine s’il ne s’est pas mis à compter sur ses doigts, ses orteils. Je l’ai observé dénombrer les jours et les semaines qui s’étaient écoulées depuis nos derniers ébats. Inventorier les heures de temps supplémentaires qu’il s’était tapées durant les semaines précédentes, les soirs où il était rentré alors que je dormais déjà à poings et à cuisses fermées, réduisant considérablement les chances d’accouplement somnambuliques. Recenser le nombre de fois où nous avons copulé, puis, en dernier recours, évaluer les chances d’avoir peut-être éjaculé dans mon vagin inconsciemment.

Alors, monsieur le mari; selon vos calculs et si la tendance se maintient, le nombre de relations coïtales ininterrompues réelles ou estimées est minime, voire inexistant. Chances de procréer? Less than zero. J’ai vu les chiffres s’additionner et se soustraire devant ses yeux, son esprit alterner entre les faits qu’il tentait tant bien que mal de faire coller à la situation. Mais ça ne collait pas. Il a bien essayé de trouver un élément manquant, un facteur x, une donnée inconnue qui aurait tout expliqué. Un condom déchiré, un oubli sous le signe de la passion, une éjaculation précoce hyper-concentrée en spermatozoïdes ultra-puissants en pleine période d’ovulation, une fécondation du Saint-esprit (version des temps modernes). Mais rien. Rien ne laissait croire que ce que je venais de lui annoncer était réel. Parce que le seul élément qui ferait concorder ses savants calculs serait qu’il se soustraie de l’équation. Et me voir brandir le petit bâton de plastique blanc sur lequel est inscrit un petit « + » bleu mène à la véracité de mes propos. Ce bâton traîne dans mon sac à main depuis une semaines. Je le transporte avec moi, partout ou je vais, tel une baguette magique. Je le brandis au moindre doute sur ma situation. Comme si ce truc délimitait la frontière entre la fiction et la réalité. J’ai cru quelques jours que si je le jetais aux ordures, je ne serai peut-être plus enceinte, après tout. Si je fais l’autruche, telle une ado, peut-être est ce que tout ça disparaîtra? Et puis pourquoi, nom de Dieu de merde, suis-je toujours enceinte si je ne veux pas de cet enfant? Les avortements, ça existe et c’est tout simple, non? Si. Je le pense.

Quand ta fiction te rattrape, c’est que t’as pas couru assez vite.

-Euh…et tu es enceinte depuis combien de temps?

Là, son sourire commençait à s’estomper. À être aussi ambivalent et incertain que celui d’un vendeur de voitures usagées lorsqu’on lui demande la durée de la garantie. Il doit sûrement s’être trompé dans ses calculs, ça lui semble évident. Il cherche, il cherche, mais il ne trouve pas. Son visage s’est assombri, et il a commencé à frotter ses mains ensemble, nerveusement.

-Depuis 8 semaines.
-T’es sure?
-Oui. Positive. Positivement certaine, et enceinte. Regarde.

Je sors le test de grossesse de mon sac à main et lui fout sous le nez. Tant pis si ça sent la pisse. Ouf. Coup dur pour l’orgueil d’un mâle. Masculinité chancelante marquée d’un X bleu.

-Voyons voir…huit semaines, donc, deux mois…Et on faisait quoi exactement, il y a deux mois? C’était pendant le…au…au…congrès…Le congrès de quoi, déjà?

-Le colloque annuel des ingénieurs routiers. Ste-Hyacinthe. Du 21 au 24.

Merde. Son malaise me rend malade. Il est con ou quoi? Ben non, nounoune. Il est juste dans le déni. Tu vois bien qu’il tente par tous les moyens de ne PAS se rendre à l’évidence qu’il n’y est pour rien dans cette fécondation? Qu’il n’est pas le père d’un embryon installé confortablement dans l’utérus de sa femme? Que sa charmante épouse a sauté la clôture, et qu’elle s’est magistralement empêtrée dans le barbelé?

Tu ne t’en souviens plus, tu ne t’en souviens plus…moi je m’en souviens, mais laisse-moi NE PAS te rafraîchir la mémoire : pendant que mon vagin et moi nous tapions le symposium de l’épouse en chaleur délaissée et en pleine période d’ovulation au bar le plus branché en ville, tu étais en plein congrès de l’Ordre des Ingénieurs trompés du Québec. Pendant que je me baladais en mini-jupe en en talons pour chasser le mec afin de le rôtir sur tourne-broche et de me le farcir, tu discutais plans et devis avec tes petits copains. Tu argumentais sur les agrandissements, la mécanique-électricité et tout le tralala, et tout ces trucs plus assommants qu’un viaduc qui nous tombe dessus alors qu’on roule tranquillement en voiture sur l’autoroute. Sauf qu’en me regardant brandir mon petit bâton de plastique, expression perplexe imprimée dans le visage, tu te dis que le viaduc, c’est toi qu’il assome en ce moment. Et comme le patron de cet ingénieur incompétent qui a conçu les plans de ce viaduc solide comme un château de cartes, tu te dis Y’a quelqu’un en quelque part qu’y’a pas fait sa job! Et donc, en ce moment, tu te dis que merde, t’as pas fait ta job. Mais si tes calculs sont exacts et que la marge d’erreur est mince, les probabilités sont bonnes : tu n’y es pour rien. Tu n’es pas le père de cet embryon qui te fait des byes-byes par l’entremise d’une baguette de plastique. Si les statistiques parlent, ce n’est évidemment pas de ta faute si ton couple éclate. Ce sont des choses qui arrivent. Comme un viaduc qui s’effondre sur une autoroute au beau milieu de l’après-midi. Tu n’es pas le père. Le viaduc s’est effondré, et ce n’est pas de ta faute. (Je t’ai) Ta femme t’a trompé, (Je suis) elle est enceinte, et ce n’est certainement pas de ta faute, nom de Dieu de merde! Tu n’y es pour rien! (Je) Elle le porte en (mon) son sein! Dans (mon) son corps! (Mon) Son corps est la preuve de (ma) sa culpabilité! (Je ) Elle ne peut pas le réfuter, c’est de (ma) sa faute!

Eh oui, c’est ma faute. Par ma faute, par ma faute, par ma très grande faute. Mea culpa. Mea Mucho grande culpa. Tu pourras toujours dire, comme cet ingénieur qui a conçu le viaduc écroulé, que c’est parde que tes plans n’ont pas été suivis avec exactitude. Que ça ne s’est pas déroulé selon ton planning. Que si seulement le devis avait été suivi à la lettre, tout cela ne serait pas arrivé. Rien n’aurait bougé. Tout serait construit sur des bases solides, solides et ferme comme le béton. Mais lourd à porter en crisse, aussi lourd que la culpabilité que je devrais ressentir mais qui ne surgit tout simplement pas. Je ne sens rien. Comme ce confrère, tu pourras t’en laver les mains et t’en sortir plus blanc que blanc, auréole sur la tête et larmes de cocu sur les joues. Mais vous ne comprenez pas…Elle n’a pas suivi les plans À LA LETTRE! Not MY problem! Les chiffres ne mentent pas. Les lettres, si. Et les femmes aussi.

Alors il m’a quittée. Comme ça. La queue entre les pattes, les valises pleines d’incompréhensions et d’orgueil piétiné, un gros point d’interrogation au-dessus de la tête. Je devrais être catastrophée, défaite, détruite. En fait, je le suis. Je crois. Je nie, ça me semble évident. Et tous les moyens sont bons pour éviter d’y faire face. Je perds tranquillement contact avec mon corps. Je perds contact avec mes émotions. Je me perds, un tout petit peu plus à chaque jour, chaque jour que ce petit corps prends des forces. Qu’il me prend MES forces. Mon corps se transforme tranquillement en une usine de chair humaine, et moi j’attends. Je regarde mon corps se métamorphoser, je sens mes hormones fluctuer, mes états d’âme dégringoler. Et je n’agit pas. Je tripote encore nerveusement la télécommande. J’attends que quelque chose se passe.


Friday, August 10, 2007

No-brainer of the week - gotta love our government's thorough analysis


Whilst translating...


"Numerous statistical studies have led scientists to conclude that exposure to air pollution can increase the risk of lung and heart disease."

OR

"De nombreuses études statistiques ont incité les scientifiques à conclure que l’exposition à la pollution atmosphérique peut augmenter le risque de maladies respiratoires et cardiaques."

Duh. (T'es pas sérieux, toi-là, là?)

Almost as obvious as "Sticking your head under water may increase the risk of drowning"

Ne vous inquiétez point, francophones du Canada : je travaille d'arrache-pied afin de vous transmettre ces informations vitales dans votre langue, et n'ayez crainte, aucune subtilité ne vous sera épargnée :)